Plus de 2 000 ménages expulsables dans les Bouches-du-Rhône

Entre 2021 et 2024, dans le département des Bouches du Rhône, les décisions d’octroi de la force publique dans le cadre des expulsions locatives ont augmenté de 67 %.

« C’est l’un des départements français les plus carencés de France au titre de la loi SRU. Le premier besoin, c’est d’augmenter la production de logements accessibles aux plus modestes, il faut donc notamment maintenir la pression sur les communes récalcitrantes qui ne produisent pas ces logements et ne respectent pas la loi. Il faut aussi et parallèlement  accompagner les communes qui construisent du logement très social et qui ont parfois des difficultés à le faire », précise Francis Vernède, directeur régional de la Fondation, à Marseille.

« Autre point important sur lequel il faut pousser la puissance publique à agir, c’est l’encadrement des loyers : nous le voyons bien avec tous nos partenaires qui agissent sur le terrain, l’augmentation du prix des fluides et des loyers ont fait chuter le pouvoir d’achat des ménages modestes. Des personnes qui ne risquaient pas d’être expulsées de leur logement ont peur aujourd’hui de se retrouver à la rue car elles n’ont pas d’autre solution que de s’endetter face à l’augmentation des dépenses incompressibles liées au logement. Alors que les centres d’hébergement d’urgence sont totalement saturés, ces ménages n’ont d’autre solution que la rue. La situation est devenue inacceptable, car l’on parle de plus en plus de ménages avec des enfants qui se retrouvent totalement démunis… »

Pour agir le plus tôt possible auprès des ménages en difficulté et réduire les situations d’impayés de loyer, la Fondation finance en région PACA 6 permanences d’Accès aux droits liés à l’habitat (ADLH).

En 2024, 711 ménages en difficulté ont été accompagnés dans le cadre de ces permanences essentielles pour la prévention des expulsions locatives et la défense des locataires.